Observe le tumulte du monde,


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Nous sommes en l'An 2 de l’ère Shǐjiànguó,
Les doux paysages enneigés de Chine et ses fleurs qui volaient au gré du vent dans le ciel bleu azur ne sont plus comme autrefois, laissant place de nouveau à des temps incertains.
Cent vingt-sept ans sont passés depuis l’âge d’or du royaume et les tensions entre l’Empereur et les Rois ternissent les sourires et les mélodies légères. Le chaos semble avancer toujours plus proche au fur et à mesure que les années passent et rien ni personne ne paraît pouvoir y échapper. Pas même les clans ancestraux, gardiens des anciennes pratiques menant au Dao sacré, alors qu’elles se perdent dans les anciennes légendes loin de la tumulte des puissants. [...]
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Meng YuFondateur en vadrouille il est partout, surtout là où vous ne l'attendez pas !
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22 /07 /2022 Nous ne lâchons rien ! Il reste quelques petits ajustements mais rien qui ne bloquerait l'avancée du jeu alors, n'hésitez plus à nous rejoindre, nous sommes dès à présent en pré-ouverture !
10/07/2022 Presque un mois mais on avance ! La hiérarchie des clans est dans la place et tout se met en place doucement du côté des cultivateurs !
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    Il était une fois .feat Tetsuya

    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    J’observais mon vieil ami avec un regard sombre, ma boule de cristal posée entre nous sur son bureau alors que mes doigts étaient croisé sous mon menton. Il y avait eu les prémices du drame avec le passage de ce yokai il y avait peu de temps, puis l’apparition du château dans le ciel mais nous n’avions pas voulu y croire. Cela faisait mille ans, nous avions donc voulu mettre cela sur le temps qui atténue les malédictions, pas sur le retour d’un ancien ennemi dont nous ne savions toujours rien malgré le temps passé à rechercher.

    Je vais y aller, finis-je par dire d’un air grave.
    Je ne peux pas te laisser faire cela. Qu’est-ce que je dirais à Tetsuya s’il devait t’arriver quelque chose ?

    Je l’observais un moment, puis posais une nouvelle fois mes yeux sur cette boule si particulière pour moi. Un objet que j’avais récupéré et que je léguerais à mon apprenti un jour, quand cela serait le moment.

    La princesse et toi ne pouvait pas y aller, s’il vous arrivez quelque chose c’est cette académie et les gens à l’intérieur qui serait touché. J’ai confiance en mon apprenti et je sais qu’il est bien entouré à présent. Je ne compte pas mourir mais si cela devait arriver, alors je partirais sans crainte cette fois.

    Même si encore une fois, je n’aurais pu prévenir Tetsuya, mais je ne comptais réellement pas mourir, pas aussi tôt, j’avais encore beaucoup de chose à lui transmettre alors je ne pouvais pas me permettre de disparaître maintenant.
    Je savais que tant de gens veillerais sur lui maintenant. Je savais qu’il n’était plus seul et ne le serait plus jamais, c’était la promesse que je voulais tenir dans cette vie. La seule promesse que je faisais et je respectais toujours mes promesses.

    Je ne peux pas te contredire malheureusement… fais en sorte de revenir car dans le cas contraire, je ne saurais pas qui envoyer pour aller te chercher.
    La seule personne qui pourrait me chercher est Tetsuya, tu devrais le savoir pourtant, dis-je dans un sourire aussi moqueur qu’ironique.

    Cependant, mon regard était triste, parce que je ne voulais pas que cela arrive. Si cela devait, ça restait vrai car cela voudrais dire que j’aurais déjà posais des sceaux et des pièges alors, seul lui et la personne devant moi me connaissait assez pour m’atteindre sans être pris dans les pièges.
    Cela ne devait pas en arriver jusque là.

    Je pris donc congé, laissant mon artefact dans le bureau comme signe que je reviendrais le chercher et me mis en route. Une fois à l’extérieur, j’appelais Tai’in pour me transporter aux abords de l’endroit voulu, m’épargnant ainsi une longue marche inutile. Elle me demanda pourquoi je n’avais pas utiliser une projection astrale pour y arriver mais la réponse fut plus qu’évidente dès que nous eûmes mis un pieds dans la grotte, très vite rejoint par Tôda, Kôchin et Sôren. Cet endroit puait la malveillance… une projection astrale y aurait aussitôt été englouti.

    Tu ne devrais pas continuer seul.
    Je ne suis pas seul puisque vous êtes avec moi. Aurez-tu peur de quelque chose Sôren ?
    Que tu meurs encore une fois.
    Tu es bien comme Tetsuya ! Riais-je en avançant, sachant que la réflexion ne lui plairait pas.
    Ne me compare pas à ce gamin ! Je ne comprendrais jamais pourquoi tu as fait de lui ton héritier !
    Ah… c’est parce que tu ne vois que ce que tu veux voir en lui Sôren. Tu devrais te montrer plus attentif.
    Pff.

    Je posais un sceau sur l’entrée derrière moi pour être sûr d’enfermer toute chose de cette grotte bien à l’intérieur en cas de problème, puis un autre pour éviter toute personne d’y entrer. Je m’arrangeais également pour que peu puisse voir ce sceau, ne voulant pas que quelques idiots s’amusent à le défaire sans comprendre l’avertissement qui se cachait derrière.
    Un rire s’éleva, rauque et sinistre qui me tira un sourire cynique. Ce rire je le connaissais, c’était celui d’un des démons que nous avions combattu jadis. C’était là encore une preuve que le retour de ces êtres…

    Ōtakemaru… annonça calmement Kôchin, ses armes déjà en main.

    L’inconvénient avec ce puissant démon était qu’il maniait bien le passage entre les mondes, mêlant rêves, illusions et réalité et ayant également une grande force physique. Cela rendait impossible l’invocation d’autres Shikigami dès que nous étions dans son champs d’actions mais aussi très difficile l’utilisation de sort, surtout dans un endroit aussi clos que celui-ci.

    On s’est jeté dans la gueule du démon Seimei, qu’est-ce qu’on fait ?
    On repars, tout de suite.
    Flippé Sôran ?
    Teme…
    Toda, Sôran ça suffit. Il ne s’agit là rien d’insurmontable, nous y allons.

    Faisant-fi de leurs enfantillages, je m’enfonçais dans la grotte, tremblante au son du rire du démon et posant des sceaux sur mon passage. Si j’échouais, ce qui avait des chances non négligeantes d’arriver, ils seraient là pour appuyer mon apprenti qui viendrai certainement. Cela lui ferait un aussi un parfait entraînement pour préparer le futur.

    *** *** ***


    Le combat fit rapidement rage et il fut tout aussi vite conclu que mes vêtements ne connaîtrait pas une fin de vie joyeuse. A mon plus grand damne, Guren fut le premier pris au piège des illusions rêveuse, compréhensif avec son passé et emmenant Sôren à grogner qu’il n’avait pas intérêt de se retourner contre moi cette fois.
    Je fus bien trop occupé pour le reprendre sur cette phrase… et très vite, Sôren fut pris à son tour. A la fin, il ne resterait que Kôchin.

    *** *** ***


    Dans le monde des rêves, prison de Seimei

    Dans la cour du palais impériale, l’empereur et les nobles sont sur le parterre en bois alors qu’il fait face à Dôman, ses pieds enfonçaient dans le gravier blanc. Entre eux se trouve une table simple en bois et sur celle-ci, une boîte de la même matière, à peine plus grande qu’une boîte à bijoux.

    Empereur – Celui qui devinera ce qui se trouve dans cette boîte deviendra l’Onmyoji du palais.
    Dôman – Je te laisse parler en premier, Abe no Seimei.

    Ils étaient jeune, lui un peu plus que Dôman puisqu’il à vingt-huit ans et l’autre trente-deux. Il se tiens bien droit, le regard pétillant d’une malice que seul ceux le connaissant peut deviner même s’il ne sourit pas. En face, son ennemi semble fier de lui, comme s’il avait préparé un mauvais coup.

    Seimei – Il y a six rats dans cette boîte ! S’exclame-t-il clairement.
    Dôman – Je dis six pommes !
    Empereur – Ashiya no Dôman à raison, il devient donc l’Onmyoji du palais.

    Le jeune homme ne semble pas désappointé par la décision de l’Empereur ou par la victoire de son ennemi qu’il observe toujours avec calme. Dôman fait une courbette devant l’Empereur mais Seimei à eut vent de la manigance qui avait eu lieu dans son dos, il n’était pas dupe.
    Sans se tourner vers les noble, il demanda tout aussi clairement que précédemment.

    Seimei – Je demande à ce que la boîte soit ouverte.
    Empereur – Douterais-tu de moi Onmyoji ? J’ai remplis moi-même cette boîte.
    Seimei, se tournant respectueusement vers l’Empereur –  Non votre majesté mais je ne crois que ce que je vois et vos serviteurs sont nombreux à vous servir.

    Un regards s’échange dans l’assemblée et une personne fut ordonnée pour ouvrir la boîte. La noble poussa un cris à peine le couvercle ôté et tomba à la renverse alors que six rats s’enfuyaient en courant.
    Dans la boîte, il n’eut aucune trace de pommes.

    Un éventail posé sur sa bouche par une main et l’autre caché dans la manche de son vêtement, Seimei salua honorablement l’Empereur et sa cours surprise avant de quitter dignement les lieux sans le moindre mot.
    A son opposé, on pouvait lire la haine et la colère sur le visage de Dôman, les poing serrés et promettant mille mort à son ennemi.

    S’éloignant toujours, c’est au milieu d’un pont de bois qui permettait de traverser le lac du palais. Il avait sentit une présence… peut-être avait-il entendu une voix qu’il était le seul à discerner.

    Seimei – Hum… j’ai l’impression que quelqu’un n’est pas à sa place… dit-il mystérieusement, le regard bienveillant. Il se tourna vers cette présence qu'il ne pouvait voir, pensif. Je ne peux pas t’aider… peut-être nous reverrons-nous plus tard ?

    Il fit une courbette envers cette présence invisible qui lui semblait pourtant amicale… connue… aimante… il ne savait le définir.
    Quand il se retourna pour partir, les ténèbres prirent place vers un autre souvenir…


    HRP:
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Mes pas me mènent au bureau du directeur.
    Je viens d’aller chez mon maître pour découvrir la raison pour laquelle l’infirmerie du collège est gérée par les infirmiers et le médecin du lycée depuis plusieurs jours. Son absence est extrêmement étrange et il me semble que j’aurais été prévenu s’il était malade. Pourtant, j’ai préféré vérifier par moi-même ce qu’il en était puisque personne n’a semblé vouloir me mettre au courant, sans compter que, pour couronner le tout, aucun des Shikigami n’est présent autour de moi. La peur m’a pris dès que Faust-san m’a assuré que la personne que je cherche n’est pas revenue depuis plusieurs jours. Il n’y a plus de fatigue qui tienne. J’ai laissé Faust-san en plan sans aucune explication et j’ai couru comme un dératé jusqu’à l’académie pour trouver Arakan. Il a bien intérêt de m’offrir une explication qui tienne la route sans quoi je risque de perdre très rapidement mon sang-froid. J’ai besoin de savoir pour ne pas devenir complètement dingue. Je ne veux pas revenir dans une situation similaire à ce que j’ai vécu par le passé. Pas si peu de temps après l’avoir retrouvé !

    Sans frapper, j’ouvre la porte du bureau.
    Pour cela, je suis même prêt à la défoncer à coups de pieds sans prendre le temps de passer par le bureau de son secrétaire. Je n’ai rien contre Konda-san, mais il fait trop bien son travail pour que cela puisse m’aider à l’heure actuelle. Puis, quand je suis face à mon meilleur ami, je lui pose mes questions. Mon corps tremble. Ma voix m’échappe, montrant ainsi qu’il vaut mieux ne pas me mener en bateau. Je ne sais pas moi-même ce qu’il viendrait à se passer si je fais face à ne serait-ce qu’un seul mensonge. Et il doit le savoir puisqu’il préfère le silence.

    - RÉPONDS-MOI !!

    Depuis que je suis sur cette île, et même depuis que je connais l’homme en face de moi, cela doit être la toute première fois que je perds autant mon calme. Je laisse même mon poing s’abattre sur le meuble en bois. Ce geste qui ne me ressemble pas me permet de remarquer un objet qui ne me semble pas être à sa place. Depuis sa réincarnation, mon maître a l’habitude de l’avoir près de lui, sur son bureau à l’infirmerie. Que fait-elle donc là ? Désormais persuadé que je n’aurais absolument aucune réponse verbale, je préfère éviter de perdre du temps et utiliser mes capacités d’Onmyoji pour utiliser la boule de cristal qui se trouve devant moi. Ma question est simple : où se trouve mon maître ?

    Je me rue hors du bureau.
    Cela n’a pas été simple à cause de ma panique, mais je connais désormais l’emplacement de mon maître. Je ne sais pas ce qu’il est allé faire dans la montagne exactement, mais je ne compte pas le laisser là-bas. Je doute qu’il soit resté là-bas pour le plaisir. Je veux me déplacer rapidement. C’est pourquoi j’envoie un message à Murasame en lui demandant de venir me trouver le plus rapidement possible devant l’académie. Dès qu’il est en face de moi, je lui demande dans l’urgence de me porter dans la montagne en lui décrivant le lieu avec une grande précision malgré mon débit de parole extrêmement rapide. Même s’il vient à essayer de me calmer, je n’arrive pas à me calmer. Pour autant, quand il me porte pour voler jusqu’à notre destination, je ne lui demande pas de se dépêcher plus, confiant en sa compréhension de la situation.

    Dès que nous sommes arrivés, je sens que quelque chose est étrange.
    Prudemment, je me dirige vers les sceaux que je mets peu de temps à reconnaître. Puis, sans les briser au possible, ou en les reformant derrière moi, j’entre dans la grotte. Je trouve alors Kôchin. Je comprends mieux pourquoi elle ne m’a pas répondu quand je l’avais appelée. Mais qu’en est-il pour Guren et les autres ? De moins en moins serein, je demande à la Shikigami de me faire un résumé de la situation alors que je m’enfonce dans la grotte pour trouver mon maître. Il est hors de question que je m’en aille avant de l’avoir trouvé et, si possible, sauvé. Mon écoute n’en est pas amoindrie puisque je crois comprendre qu’un démon est le maître des lieux, ce qui explique clairement la présence des sceaux.

    Après un moment, je me tiens face à mon maître, Guren et Sôran.
    Ils sont pris au piège dans des fils que je distinguent rouges malgré la pénombre. J’ai l’impression qu’ils dorment ou qu’ils ont perdu connaissance, mais quelque chose me dit qu’il y a un problème. Je peux entendre une voix sinistre parler. Il prétend que je vais compléter sa collection ou quelque chose comme ça. Je ne réponds pas, mais cela ne me dit rien qui vaille.

    - Kôchin, Murasame, aidez-moi à retirer ces cordages.

    Puisque le Yôkai m’a suivi jusqu’ici, autant qu’il mette la main à la patte. Et je ne compte pas m’arrêter là. Une fois que les trois victimes se trouvent allongées sur le sol, je leur demande de veiller sur moi. Je ne vais certainement pas me contenter de traîner trois corps inertes jusqu’à la sortie ou l’académie. Je suis un Onmyoji et si je peux faire quelque chose, mieux vaut ne pas attendre. Qui sait si le temps ne nous est pas compté !

    Je “plonge” dans un rêve.
    C’est la première fois que je pratique cela. Autant dire que c’est une sensation étrange et je ne suis pas serein parce qu’il semble que jouer avec l’esprit des autres peut se révéler dangereux. Dans quelle situation suis-je exactement ? La panique ne me quitte pas alors que j’ouvre les yeux dans un lieu qui m’évoque des souvenirs. Et, plus exactement, ce sont les tenues des hommes se trouvant non loin de moi qui provoquent une montée de nostalgie que je ne suis pas certain d’apprécier. Que se passe-t-il ici ? Tout semble si riche, si soigné… Soit je me trouve dans une reconstitution très réaliste du passé, soit il s’agit d’un… Non. Je peine vraiment à y croire. Pour en être certain, je m’approche de l’attroupement de noble (ou ce qui semble en être en tout cas) et essaie d’attirer l’attention de l’un d’eux. Evidemment, cela aurait été trop simple que j’obtienne des réponses de cette manière. Si je ne venais pas d’être ignoré, sans doute que ma tenue m’aurait valu des problèmes. C’est avec une grande difficulté que je me fraye un chemin parmi l’attroupement qui semble ne pas faire attention à moi. C’est extrêmement étrange et cela ne me plaît pas du tout. Et, durant le cheminement, j’entends des voix. Une impérieuse et noble à laquelle on voue un respect sans nom. Une autre empreinte de noblesse mais pour laquelle je ne ressens rien de particulier.

    J’arrive enfin devant une scène qui n’a rien de banal.
    Par ses vêtements et les voix entendues un instant plus tôt, je pense reconnaître l’Empereur qui se trouve près d’une table en bois. Entourant cette table, deux hommes dont un que je reconnaîtrais entre mille malgré le temps qui est passé. Mon maître tel qu’il l’était environ mille ans plus tôt. Entre lui et la personne qu’il me semble ne pas reconnaître, une boîte en bois, sans doute celle qui renferme le mystérieux contenu préparé à l’avance afin de devenir l’Onmyoji du palais. La scène a quelque chose d’impérieux et solennel. Même si j’ai l’impression que personne ne peut me voir, je n’arrive pas à faire autrement que retenir mon souffle. C’est si intense !

    La situation me paraît un peu étrange.
    Mon maître a l’air sûr de lui et tout à fait serein, même si la raison est donnée à Ashiya no… Dôman ?! N’est-ce pas l’ennemi de mon maître ?! Mon maître est-il en danger ?! Je regarde la scène, prêt à agir alors que, sans se démonter, celui que je cherche à sauver demande à ouvrir la boîte dont le contenu n’a pas été vérifié. Je suis aussi impressionné que anxieux face à ce qu’il vient de faire. Tenir tête à l’empereur, ce n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, il fait l’exploit sous mes yeux de faire à ce que sa demande soit prise en compte, sans la moindre conséquence. Mon estime de lui ne fait que monter un peu plus et je me détends, persuadé qu’il sait ce qu’il fait. Et c’est le moins que l’on puisse dire puisque ce sont bien des rats qui fuient de la boîte qui s’écrase lourdement sur le sol.

    Mes pas suivent ceux de mon maître.
    Il vient de quitter cette noble assemblée sur une de ses plus belles révérences. Personnellement, je n’ai pas ressenti le besoin de le faire étant donné que personne, absolument personne, ne m’a remarqué. De toute manière, il est impossible que je sois là parce que j’ai fait un bon dans le temps. Non. Je me trouve plus probablement dans un souvenir. Celui de mon maître. Que dois-je faire maintenant que je suis ici ? Maintenant que cette scène des plus magiques a pris fin. Je tourne cette question dans mon esprit pour trouver une potentielle réponse quand nous arrivons sur un pont en bois. J’avais oublié qu’il s’agissait d’un matériaux extrêmement utilisé à l’époque…

    Je m’arrête en même temps que mon maître.
    Celui-ci me démontre qu’il ressent ma présence. Mais cela me fait mal qu’il me prenne pour un intrus. Fort heureusement pour moi, il doit avoir compris que je ne lui veux aucun mal puisqu’il n’est pas sur le point de s’attaquer. Contrairement à plus tôt, ce n’est pas la malice habituelle qui brille dans ses yeux, mais une bienveillance que je n’ai pas vue depuis une éternité. J’aimerais qu’il m’offre un tel regard bien plus souvent. J’aimerais voir plus souvent qu’il tient à moi pas seulement comme un apprenti, mais peut-être comme un fils… Pour moi, il est tel un père et je ne demande rien de plus qu’un peu de son amour. Au moins de temps en temps… Je sens que je me lamente quand il prétend ne pas pouvoir m’aider.

    - Non, Shisho ! Je ne veux pas d’aide, c’est vous qui en avez besoin. Shisho !

    Mais il ne m’entend pas. Il s’en va en émettant la possibilité qu’on se revoit un jour. Puis, quand le décor devient progressivement noir, engloutissant la silhouette de mon maître, je l’appelle à plein poumon jusqu’à ce que je me réveille à nouveau dans la grotte.

    Ma panique est toujours présente.
    Je me sens essoufflé comme lorsque j’ai couru jusqu’au bureau de Arakan. J’ai juste le temps de me calmer un peu et de prononcer un “encore” déterminé avant que je ne saute à nouveau dans la psychée de mon maître.
    むかしむかし
    Mercredi 7 juillet 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Tiens, l’Onmyoji ! Tu viens égayer ma collection gamin ? Avec toi, ça fera deux et vous serez les premiers d’une longue liste…

    Il les laissa libérer les prisonniers, observant chacun de leur mouvement, comme s’il les étudiaient avant de partir une nouvelle fois dans un grand rire.

    Ahahahah ! Un Daitengu ! Ça faisait une paie que je n’en avait pas vu ! Toujours à faire alliance avec des Onmyoji ? Bande de traîtres à votre race… petits enfoirés… Et toi, que comptes-tu faire en les sortant de leurs fils ? Les réveiller ? Hahaha ! Ça promet d’être amusant tiens !

    Murasame exécuta les demande de son ami au côté de l'inconnue qui n'avait pas prit la peine de se présenter, jetant un regard peu amène vers le démon qui venait de parler et qu'il ne pouvait qu'entrevoir. Comment avait-il sût ce qu'il était ? En tous cas, ce truc semblait énorme !

    *** *** ***



    Dans le monde des rêves, prison de Seimei.

    Ils sont dans la cours du palais, sur les graviers blancs non loin d’une des « habitations » en bois nombreuses dans la cours et de l’un de ses ponts. Il y avait quelques élèves qui riaient à l’entrée de l’une des maisons, un enfant de dix caché sous le pont non loin du groupe.
    Un peu plus loin, semblant tout ignorer de la scène, un jeune homme approche de Seimei qui interrompt donc sa marche en direction du pont.

    Noble élève en lettre – Abe-sama, j’ai appris pour la mort du dernier maître de la famille Kamo. Est-ce que vous allez reprendre sa tâche du grand calendrier ? C’est un grand honneur que vous fait l’empereur !
    Seimei –  Kamo-san était un ami et l’observation du deuil que je porte et bien plus important que tout soi-disant honneur que je pourrais retirer de ce triste évènement.
    Noble élève en lettre –  Pardon, je ne voulais pas vous manquer de respect ! Oui, Kamo-sama était un grand Onmyoji, sa disparition est une perte immense.

    Un vent brusque souffle et fait s’éparpiller les feuilles du groupes d’élèves qui se disperses pour les récupérer. L’enfant est toujours sous le pont et alors que Seimei se tourne vers lui, il se précipite pour le rejoindre.
    Seimei fait une courbette envers l’élève avant de marcher à son tour vers l’enfant, lui abattant son éventail sorti de nulle part sur la tête.

    Yoshimasa  – Aie ! Mais père !
    Seimei – Faire usage de ses capacités pour se moquer des autres est indigne de ta position.
    Yoshimasa – Mais ils se moquait de Kamo-oji-san !
    Seimei – Dans ce cas, il est d’autant plus important de ne pas manquer de discernement et de ne pas agir avec hâte. Heureux sont les simples d'esprits Yoshimasa, tu n'as pas à t'abaisser à ce genre de chose, juste à attendre qu'ils se contredisent d'eux-même. Rentre maintenant.
    Yoshimasa  – Vous ne rentrez pas ?
    Seimei – J’ai encore quelque chose à faire.
    Yoshimasa – Je peux venir ?
    Seimei – Ce n’est pas encore le moment pour toi, continue à apprendre ce que je t’ai demandé.
    Yoshimasa * un peu déçu * – Oui père.

    Il attends que son fils soit hors de vu pour appeler Tenitsu et Tenki, leur demandant rapidement de surveiller son fils jusqu’à son arrivé chez eux. Une fois que les shikigami furent partis, il sourit, cachant son dernier par son éventail qu’il tient fermé sur ses lèvres.

    Seimei – Comment nous nous retrouvons cher ami… je doute cependant arriver à t’entendre une nouvelle fois et pourtant, j’ai l’impression que c’est important. Si tu veux bien me suivre ?

    Il avait fait une légère courbette pour ponctuer sa demande et attendit qu’un bref instant avant de se mettre en route, empruntant le pont qui menait à l’une des maisons la plus près. Il n’avait aucune moyen de comprendre s’il était d’accord ou non alors, il allait supposer qu’il l’était à partir du moment où il le suivrait, ce qu’il sembla être le cas.
    Une fois dans la maison de bois, il fouilla dans les placards… tombant sur une grande boule de cristal…

    Seimei – Tiens, elle est plus grande que la mienne… hum… de toute manière, elle ne leur servira pas.

    Et il la glissa habilement dans sont vêtement avant dans sortir une grande planche avec des lettres qu’il posa au centre de la pièce. Il s’assit en seiza à l’une des extrémités et plaça la palette en son centre.

    Seimei – J’ai vu que ta présence était une chose importante et que je ne devais pas la négliger. Penses-tu que ce moyen puisse nous permettre de communiquer ?

    Si cela ne marchait pas, il avait d’autres idées en tête… cette boule de Cristal qu’il comptait bien embarquer avec lui serait peut-être finalement utile. Aussi, il l’a sortie de son vêtement pour la poser dans un coin de la planche.

    Seimei – Si tu n’arrive pas a faire bouger le palet, essai de passer un peu de ton énergie dans cette boule de cristal et sans la lâcher, tente de nouveau, expliqua-t-il d’un air doux et paternel alors que lui-même ne lâchait pas la sphère.

    Il avait le sentiment qu’il devait comprendre le message qu’il avait à lui transmettre, que c’était une chose importante, essentiel même. Il était aussi curieux de savoir pourquoi un être qui ne semblait pas être un shikigami et qu’il ne pouvait pas voir lui laissait un tel sentiment de familiarité et de bonté. Un sentiment profond d’affection qu’il ne comprenait pas mais il avait consulté les cartes et les étoiles après l’avoir vu la première fois et elles avaient été formel : cette « chose » à ses côtés actuellement était quelque chose d’extrêmement importante pour sa vie présente et futur.

    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Mon voyage recommence.
    Je ne sais pas ce qui m'attend, encore une fois. Vais-je revivre la même chose que précédemment, ou serais-je “ailleurs” ? Ou ai-je fait une erreur qui m’a condamné à mon tour ? Malheureusement, malgré toute ma détermination, je suis incapable de savoir si je fais ce qu’il faut. La seule certitude qu’il me reste réside dans mon but. Celui de sauver mon maître à tout prix. Du moins tant que celui-ci ne met pas les autres en danger. Je suis prêt à tout sacrifier de ma personne pour mon père de cœur. Pour le retirer des griffes de ce démon hideux. Je me demande d’ailleurs ce qu’il fait là. Il est étrange qu’il ne soit pas sorti plus tôt de sa tanière et je doute fort qu’il soit apparu d’un seul coup. J’ai donc deux hypothèses : soit il vient de sortir d’une sorte d’hibernation, soit il a été scellé et le sceau s’est rompu. Dans les deux cas, j’aimerais savoir si mon maître connaît ce Ōtakemaru, lui qui connaît tant de choses que j’ignore.

    J’ouvre les yeux.
    Le décor est exactement le même que celui que je viens de quitter. Le même pont, le même lieu. C’est comme si je ne m’étais pas réveillé du tout. Je doute un instant, alors que je regarde autour de moi dans un élan de panique, que je ne sois pas retourné dans ce que je pense être un rêve ou un souvenir d’un lointain passé. La vision de mon maître s’approchant de moi à pas lent me rassure dans une certaine mesure. J’avance. J’en suis persuadé. Je m’approche donc rapidement de mon maître en l’appelant, espérant qu’il puisse m’entendre cette fois :

    - Shisho !

    C’est vain. La personne qui parvient à avoir l’attention de mon maître n’est pas moi mais une personne que je ne connais pas du tout. A ses habits, je comprends que c’est une personne plutôt riche, mais je ne parviens pas vraiment à en savoir plus. Je ne suis, après tout, jamais allé à la cour impériale.

    Je m’approche malgré tout.
    La curiosité me guide au point que je veuille en savoir plus sur le moment où je me trouve et ce qu’a pu vivre mon maître, en espérant que tout cela ne soit pas une vaste illusion. Je n’ai malheureusement pas été témoin du début de la conversation, mais il ne m’est pas difficile de deviner quels ont été les propos de ce jeunot qui se trouve désormais dans une posture délicate. Quelle idée de toucher la mémoire des défunts. Je suis admiratif face au calme de mon maître, mais triste de savoir qu’il a vécut lui aussi la grande peine de perdre un être cher. Le dernier du clan Kamo. Je ne suis pas certain de connaître les détails le concernant, mais je me promets de chercher plus de détails dans le futur. Enfin… si je parviens à nous sortir de ce pétrin.

    Un coup de vent magique souffle.
    La situation est si drôle qu’elle parvient à me tirer un sourire malgré ma grande anxiété. Je me demande bien qui est à l’origine d’une telle blague. Mon opinion sur la question est que la scène est si enfantine que je doute que la personne derrière cela soit très mature. A moins qu’elle soit comme mon maître qui, pourtant, me paraît bien moins relâché à cette époque. Enfin… Est-ce si étonnant ? A la cour impériale, il semble que ce soit naturel de se montrer digne et fier en tout instant pour éviter les critiques des autres membres de la cour. Quelle bêtise !

    Mon regard suit celui de mon maître.
    Je perçois alors un enfant venir nous trouver. Enfin… Trouver l’Onmyoji qui l'accueille avec un coup d’éventail sur la tête. Je connais la douleur du plus jeune qui proteste bruyamment. Mais ce n’est pas ce qui me choque le plus : est-ce vraiment l’un des enfants de mon maître ? Je n’ose pas vraiment y croire. C’est tellement irréel. D’un autre côté, je ne les ai jamais connu aussi jeunes. Alors me prononcer serait une erreur de ma part. D’autant plus que son prénom est prononcé un peu plus tard, après un sermon simple et efficace dont je devrais prendre de la graine. Je comprends Yoshimasa, mais mon maître fait preuve d’une telle sagesse que je ne peux le contredire. Mes mots restent néanmoins dans mon esprit puisque personne ne semble m’entendre ou me voir. Je déteste cette sensation ! Elle est horrible ! J’ai l’impression de revivre ma terrible solitude, et notamment quand les descendants de mon frère ont commencé à m’ignorer ou à me traiter de monstre en toute impunité. Quand pourrais-je me libérer de cette souffrance ?

    L’enfant est renvoyé chez lui.
    Il est évident que le plus jeune n’est pas des plus heureux de ne pas pouvoir accompagner son père. Je peux le comprendre. Par le passé, j’aurais sans doute réagi de la même manière. Je me demande d’ailleurs si ce fut le cas. Mais ce qui me fait sourire tendrement, c’est de voir le père demander à ses Shikigami de veiller sur son fils. A-t-il parlé de la même manière en demandant à Kôchin de veiller sur moi ? Voici une preuve supplémentaire qu’il tient bien plus à moi qu’il n’a pu me le montrer cette dernière année. Bref. Je me trouve désormais seul avec mon maître qui ne me voit toujours pas, ni ne m’entend. Pourtant, il doit avoir senti mon énergie une fois encore puisqu’il me parle directement.

    - Effectivement, je ne te laisserais pas partir si facilement, Shisho no baka.

    Autant profiter qu’il ne m’entende pas pour l’appeler de cette manière. Je ne pense pas qu'il soit bête. Mais j’ai pas mal d'émotions négatives à extérioriser. Et l’entendre m’avouer que je suis comme une existence sans aucune tangibilité ne m’aide pas du tout. Heureusement, il ne me traite pas totalement comme un étranger et il semble avoir bien plus envie de m’écouter maintenant.

    - Je te suis, Shisho no baka.

    J’avance en restant à seulement un pas d’écart de lui. En vérité, j’aimerais pouvoir l’enlacer, le secouer comme un prunier et lui dire tout ce que j’ai sur le cœur. Je me dois malheureusement de faire avec ce que j’ai…

    Nous entrons dans la maison en bois la plus proche.
    Le chemin a été rapidement parcouru et, maintenant, j’essaie de comprendre ce que mon maître est en train de chercher. Je n’arrive pas vraiment à voir de quoi il parle avant qu’il ne s’empare d’une planche arborant des lettres. Je comprends immédiatement ce qu’il attend de moi et je m’installe à ses côtés, près de la planche posée au centre de la pièce. Que vais-je pouvoir lui dire ? J’ai tant à lui expliquer, mais je ne suis pas certain d’avoir le temps. Je me dois de faire simple et concis.

    Mon maître sort de sa manche une boule de cristal.
    Je la reconnais immédiatement. Par contre… Est-ce ce dont il parlait un peu plus tôt ? Que fait-elle là ? Je ne suis pas sûr de comprendre et je ne veux pas croire en l’hypothèse qu’il l’ait réellement prise pour lui. Ce n’est qu’un rêve, je n’ai pas à croire tout ce que je vois. N’est-ce pas ? Je dois me concentrer sur mon maître pour le sortir de là. Sur rien d’autre ! Alors, j’écoute ses instructions et, après avoir acquiescé, même s’il ne peut pas me voir, je me tente de bouger le palet.

    Le palet ne bouge pas.
    Evidemment ! Cela serait bien trop simple que je puisse avoir un effet sur les objets alors que personne ne parvient à me remarquer. Sauf pour mon maître, et encore ! D’ailleurs, même Dôman ne m’avait prêté aucune attention. Concentration, Tetsuya !! Je pose ma main sur la boule de cristal et me concentre pour injecter mon énergie dedans. Cela m’épuise, mais je reste déterminé à réussir. Avec cela, le palet bouge sous mes doigts et je m’efforce à écrire un message qu’il puisse comprendre :

    S.E.I.M.E.I | S.H.I.SH.O  | R.E.V.E | O.T.A.K.E.M.A.R.U | R.E.V

    Tout devient noir.
    J’ai l’impression de manquer cruellement d’énergie et c’est comme si j’étais éjecté du rêve juste à cause de ça. Il ne le faut pas ! Je n’ai pas terminé d’écrire mon message ! Pourtant, quand j’ouvre les yeux, je ne suis pas de retour dans la grotte. C’est étrange… J’espère que je ne suis pas bloqué à mon tour. Cela serait totalement horrible car, si j’ai l’impression que je peux réveiller mon maître, je ne suis pas certain de pouvoir le faire moi-même. Quoique… Mourir en rêve n’est-ce pas le meilleur moyen de sortir ? Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée et je n’en suis pas encore là. Je verrais ça plus tard. En attendant, voyons où je vais atterrir cette fois.
    むかしむかし
    Mercredi 7 juillet 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60
    Cette fois-ci, s’ils notent le changement chez Tetsuya, le fait qu’il n’ouvre pas les yeux les inquiètent et ils échange un regard anxieux. En fond, le démon rit toujours mais ne semble pas décidé à bouger, créant une atmosphère assez oppressante.

    Comment on fait s’ils ne se réveillent pas ?
    Ils se réveilleront, tu peux faire confiance à l’héritier de Seimei pour réussir.
    J’ai un peu de mal… si le maître s’est fait avoir…
    Seimei à beaucoup de tristes souvenirs… dans cette vie aussi… Je ne pense pas qu’il escomptait se battre, il voulait simplement préparer le terrain.
    Tu veux dire qu’il voulait que Tetsuya se batte à sa place ?
    Oui.
    Mais c’est son élève !
    C’est justement parce que c’est son élève et surtout, parce qu’il a plus confiance en lui qu’en quiconque.
    Et cela causera votre perte, conclu le démon.

    *** *** ***


    Il fut heureux de constater qu’il le suivait mais aussi qu’il écoutait ses instructions. Il frissonna quand il sentit l’énergie de cet inconnu dans la boule de cristal qu’il n’avait pas encore lâché, s’appliqua à ne rien montrer mais aussi à enregistrer les particularité de celle-ci. Elle était douce est puissante… mais il sentait également qu’elle était restreinte. Un sceau ? S’il creusait, il pouvait sentir sa propre énergie qui faisait échos à celle de sceau…
    Il poussa une très légère grimace en voyant son nom apparaître et cela se transforma très rapidement en sourire amusé.

    Il haussa un sourcil à l’apparition du « shisho » et ce demandait quel genre d’apprenti il avait devant lui et surtout, quel genre de maître il était pour que son apprenti soit dans ce genre de situation. Il s’était toujours dit qu’il ne prendrait jamais d’apprenti extérieur à sa famille… mais si la personne à ses côté était de sa famille, elle ne l’appellerait pas maître, n’est-ce pas ?
    Le troisième mon lui fit écarquiller les yeux de surprise, ne s’étant pas attendu à trouver ce nom ici et maintenant. Il n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage ou de comprendre le reste que la présence s’évanouit. Il craignait le pire.

    *** *** ***



    Dans le monde des rêves, prison de Seimei.


    Il faisait nuit dans la rue principale de Kyôtô, éclairé par les lanternes de par et autres de la rue. En face de lui, Dôman semblait fier et son sourire respirait la haine et la noirceur. Il sentit alors cette présence familière a ses côtés mais il ne pouvait pas y prêter attention comme il y avait quelques années de cela, ce qui se passait était bien trop important… dangereux.

    Seimei – C’est impossible.
    Dôman – Comme quoi, même certaines choses t’échappe, Abe no Seimei. J’ai le recueil de Kamo, les secrets de l’Omyodô sont à moi.
    Seimei – Cet ouvrage est en lieu sûr, c’est impossible.
    Dôman – Sauf si un de tes proches t’as trahis, comprenant ta nature profondément mauvaise.

    Il se raidit mais ne réponds rien à cela. D’un autre côté, il ne peut concevoir qu’un membre de sa famille l’ai trahit, celle-ci ne comportant que sa femme, ses deux fils et sa fille de deux ans. Il les aimaient plus que tout au monde, cela ne pouvait pas être possible… sa femme l’avait même rassuré quand il lui avait parlé de l’affrontement contre la renarde et la conséquence que ça allait avoir sur ses fils, elle avait été confiante et lui avait dit qu’elle était certaine qu’il trouverait une solution.
    Il trouverait une solution.

    Seimei – Je ne te crois pas.
    Dôman – Vois par toi-même alors, ria-t-il.

    Il tendit la main derrière lui et une femme en kimono rose sortit du détour de la rue, venant saisir sa main. Les yeux de Seimei s’était écarquillé sous la stupeur de reconnaître cette femme actuellement dans les bras de de son ennemi. Sa femme.

    Seimei – Wakana…
    Wakana – Anata… Tu dois me comprendre, tu met nos enfants en dangers, tu attire le malheur… je ne le supporte plus. Je ne peux plus faire semblant. Tu n’es pas une personne à aimer et si tu comprenait alors, tu ferais en sorte de disparaître pour cesser d’apporter toute cette noirceur autour de toi.

    Il était trop stupéfiait pour répondre quoique ce soit et quand elle se détacha de Dôman pour fuir, il ne fit que tendre la main vers elle. Il n’en fallut pas plus pour que son ennemi ne sorte un long poignard de son vêtement et le transperce sans qu’il ne fasse le moindre mouvement pour se défendre.
    Sa femme l’avait trahis… elle était partie… il avait porter la malédiction sur ses enfants… et il allait mourir ainsi, dans cette ruelle… sans avoir pû prononcer une seule fois tout les mots qu’il ressentait pour eux.

    Il s'écroula sur le sol sous les rires satisfait de Dôman qui tourna les talons sans lui accorder un seul regard.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

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    J’ouvre les yeux.
    Le décor qui se trouve devant moi ne m’est pas inconnu. Et, même si cela fait très longtemps que je n’ai pas vu un tel paysage, la nuit et les quelques lanternes qui éclairent les bâtiments autour de moi me permettent de comprendre très rapidement où je me trouve. Il s’agit du Kyôtô d’il y a quelques centaines d’années. Et je ne suis pas seul. Contrairement aux rêves précédents, je suis apparu juste à côté de mon maître. Face à nous, l’homme qui voulait faire croire qu’il y avait six pommes dans une boîte en bois à toute une assemblée de noble et à l’empereur. Et si j’en crois la situation, mon maître n’est pas en position de force cette fois. Rien qu’à voir l’expression de coq de ce Ashiya no Dôman, je sens que quelque chose ne va pas.

    Je reste aux côtés de Seimei.
    Il n’est pas utile de parler. Déjà parce que je ne comprends pas encore la situation dans sa totalité, mais aussi parce qu’il est évident maintenant que personne n’est capable de m’entendre. On ne me voit même pas, encore une fois. Alors, j’observe ce qu’il se passe et j’écoute les mots que s’échangent les deux hommes.

    Mon cœur se pince.
    Quand je pensais que mon maître était en mauvaise posture, je ne pensais pas à ce point. Comment est-il possible qu’il soit autant au pied du mur ? Qui est donc cette personne pour mon maître ? Et, surtout, pourquoi il me donne l’impression de s’acharner sur celui que je considère comme un père sans raison apparente ? Je ne comprends pas du tout ses intentions. Ce qui retient également mon attention est la mention du clan Kamo. Étaient-ils si impressionnants que ça ? J’aimerais en savoir plus… Mais à l’heure actuelle, il serait plus intéressant de dire à cet imbécile fini que ce n’est pas en ayant de simples recueils qu’on devient le plus puissant des Onmyojis. Avant toute chose, il faut avoir une énergie magique conséquente, mais également la compréhension des fameux recueils. Je me demande si cet homme y a même réfléchi ne serait-ce qu’un peu. A en croire ses vantardises, je ne pense pas qu’il l’ait fait et cela me rend d’autant plus peiné pour mon maître. Certes, il est farceur et il frôle très souvent la limite du raisonnable. Néanmoins, cela ne devrait pas lui valoir autant de haine !

    Je me fige.
    Une trahison ? Tout comme mon maître, je ne peux croire qu’un de ses proches lui ait tourné le dos. Après tout, même Faust-san, qui n’a pas une très haute estime de son petit-cousin, ne le hait pas à ce point ! Pourtant, quand vient une femme qui est clairement du côté de l’ennemi, la réaction de mon maître me laisse entrevoir son désespoir. Je ne sais pas trop quel est leur lien, mais je ne pense pas que ce soit sa fille. Plutôt sa femme ou sa soeur, n’est-ce pas ? Ou une personne moins proche ? Non, sinon il ne serait pas aussi choqué.

    - Shisho…

    J’aimerais pouvoir le soutenir à ce moment. Malheureusement, mes mots tombent dans le vide. Pourquoi ?!! Pourquoi alors qu’il est traité comme un monstre ?!! Je ne connais que trop bien ce qu’il doit ressentir et cela me pousse encore plus à ne pas vouloir le laisser seul dans cette solitude qui doit enserrer son cœur.

    Je pose une main sur son bras.
    Ce geste pourrait le réconforter s’il pouvait me sentir ou me voir. Mais j’ai la très nette impression que ce n’est pas le cas pour le moment alors que la dénommée Wakana prend la poudre d’escampette, maintenant qu’elle a déversé toute sa haine envers mon maître. Je ne sais pas qui ils sont l’un pour l’autre, mais cela ne change rien à ce que je pense actuellement d’elle : une personne horrible et couarde incapable de faire face aux conséquences de ses paroles. Et ce n’est même pas elle qui en paie le prix ! Mon regard se porte sur celui que je considère comme un ennemi. C’est ce qui me permet de voir le poignard qu’il sort de son vêtement.

    Mon corps bouge instinctivement.
    Bien que je puisse encore ressentir la douleur, je ne suis pas effrayé à l’idée de faire bouclier pour quelqu’un. C’est donc sans la moindre hésitation, et tout autant de réflexion, que je me place entre mon maître et son agresseur. Malheureusement, le couteau et son propriétaire me passent à travers. Comme si je n’existais pas. Comme si je n’étais qu’un simple amas d’énergie sans la moindre importance. Quelle sensation horrifiante ! Choqué, je me tourne lentement.

    - SHISHO !!!!!

    Mon cri d’effroi m’échappe alors que le poignard se sépare de la chair sanguinolante de mon maître. Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi ?!!!! Les larmes aux yeux, je me précipite vers mon maître qui s’écroule. Et, ne prêtant aucune attention à l’homme qui s’en va en riant, je fais pression sur la blessure en priant pour faire cesser le saignement.

    - Shisho ! Shisho, ne meurs pas, je t’en prie. Ne me laisses pas tout seul !! Pas encore !! J’ai besoin de toi, Shisho !! Shisho !!!

    Je peux sentir que je ne suis pas du tout intangible pour mon maître. J’ai même l’impression qu’il m’entends, qu’il réagit un peu. Alors je continue de l’appeler avec l’énergie du désespoir. Je ne veux pas abandonner. Malheureusement, je le sens partir, me laissant dans le noir.

    Je me réveille.
    A nouveau, je me trouve dans la grotte. La panique me permet de me lever soudainement, comme si je sortais d’un terrible cauchemar. Mais, au lieu de tenter de m’en remettre, je me tourne vers mon maître pour lui attraper le poignet.

    - Shisho, non non non non non non…. Me fais pas ça, shisho no baka !

    La panique est telle que je suis dans l’obligation d’aller chercher son poul dans son cou alors que je tremble de tout mon corps. Tremblements qui ne cessent pas alors que je soupire de soulagement, sans m’en cacher du tout. Il est vivant…

    Mes doigts serrent fortement ceux de mon maître.
    Je porte sa main à mon front, tremblant toujours. J’ai eu tellement peur. Il est hors de question que je le perde et, pourtant, ce fut exactement ce que j’avais vu. La mort de mon maître. Mon désarroi est présent dans ma voix et mon attitude alors que je demande :

    - Kôchin, mon maître n’a pas eu de réaction bizarre avant mon réveil ? Il… Il va bien, n’est-ce pas ?

    Ce n’est que lorsque j’ai enfin une assurance que tout va bien pour mon maître que je décide de retourner dans les rêves. Des rêves bien trop réels à mon goût… Mais si je ne replonge pas, je le perdrai sans doute. Ainsi que Guren, sans doute. Je tente, avant d’y retourner, de rassurer Murasame en posant ma main toujours fébrile sur son épaule en prononçant de manière aussi rassurante que possible :

    - Tout va bien se passer.

    Je retourne à l’obscurité en espérant très franchement que je parviendrais à communiquer plus facilement avec mon maître cette fois.
    むかしむかし
    Mercredi 7 juillet 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
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    Il avait senti la pression sur son bras mais n’avait pas réagit à cela, trop pris par ce qu’il se passait devant lui, ce qu’il était en train de comprendre. C’est pour cela que peu de temps après, malgré le cris qu’il avait entendu, il n’avait pas pu bouger, son regard perdu vers l’endroit où sa femme avait disparut, la main tendu dans cette même direction.
    Il avait vu l’éclat de la lame mais était toujours paralysé par les mots que son épouse, celle qu’il aimait toujours, avait prononcée. Les mots qu’il avait toujours redouté et enfermé au plus profond de lui.

    Il ne sentit pas la douleur de la lame le transperçant, il sentit juste ses forces le quitter alors qu’il s’écroulait au sol. Il n’entendit pas le rire de Dôman, le cris de cette personne qu’il ne pouvait voir, de cet apprenti inconnu, résonnant bien trop fort dans sa tête.

    Shisho ! Shisho, ne meurs pas, je t’en prie. Ne me laisses pas tout seul !! Pas encore !! J’ai besoin de toi, Shisho !! Shisho !!!
    Pardon… Excuses-moi d’avoir à te laisser… murmura-t-il dans un dernier souffle, la main lever dans la direction où il sentait la présence.

    Parce que ce qui émanait de cette personne semblait si sincère et si pure, si triste que cela le touchait bien plus que sa mort imminente.
    Sa main retomba alors la vie le quittait.

    *** *** ***


    Kochin et Murasame avaient sursautés à l’éclat de Tetsuya alors qu’ils étaient en train de lui tourner le dos, faisant écran entre lui ( et les trois endormis ) et le démon qui riait de temps à autre, comme prit dans une bonne plaisanterie que lui seul entendait.
    Ils se retournèrent vers lui comme un seul homme, l’observant chercher le pouls de son maître. Le brun avait un regard anxieux, se demandant vraiment à quel point l’idée de ce fameux Seimei était « bonne » pour mettre son ami dans cet état. Cet homme allait vraiment entendre parler du pays pour l’avoir mis dans cette situation qu’il ne comprenait pas et qui semblait faire tant de mal à la personne qui lui avait sauvé la vie. Kochin, elle, observait l’héritier de son maître d’un air triste, se doutant de quel genre de scène il avait pu être le témoin.

    Kôchin, mon maître n’a pas eu de réaction bizarre avant mon réveil ? Il… Il va bien, n’est-ce pas ?
    Oui, il va bien, dit-elle simplement et calmement. Tetsuya… tu es plongé dans les souvenirs de Seimei, fais attention à ne pas t’y perdre dedans en allant le chercher. C’est ce que veux Otakemaru, rajouta-t-elle de façon a ce que seul Tetsuya l’entende.

    Murasame fronça les sourcils quand l’Onmyoji posa sa main sur son épaule pour le « rassurer ». Sérieusement, à quel moment voulait-il qu’il croit que « tout va bien se passer » ? Mais il ne dit rien parce qu’il voit que son ami ne va pas bien et qu’il continue à se battre tout de même alors, il sait que ce n’est vraiment pas le moment. Il ne lâcherait pourtant pas l’affaire une fois qu’ils seraient sortis de là et c’est avec inquiétude qu’il regarda Tetsuya replongé.

    S’il arrive quelque chose à Tetsuya, je le tuerais de mes mains.
    S’il arrive quelque chose à Tetsuya, il mourra de chagrin avant que tu n’ai le temps de le faire.

    Elle se détourna de son acolyte du moment pour se remettre en garde en direction du démon qui avait saisit son arme sans pour autant bouger de sa place.

    Et si nous dansions un peu pour passer le temps ?


    *** *** ***


    Ils sont dans la cours d’un grand domaine, devant la porte d’entrer de la demeure. Ashiya Dôman est sur le perron et en face de lui, un homme lui fait face. Il est légèrement plus petit que son interlocuteur, des longs cheveux tressé noir et porte une tenue chinoise de couleur sombre. Ses mains sont cachés dans ses manches repliés devant lui et il observe le maître des lieux d’un air sévère.

    Dôman – Qui es-tu pour oser pénétrer chez moi ?
    Sage – Qui je suis n’es pas important, je suis seulement ici comme témoin de ce qui doit être fait.
    Dôman – Qu’est-ce que tu racontes ? Disparaît sur le champs !
    Sage – N’éprouves-tu donc aucun remords pour ce que tu as fait ? Tu as manipulé une âme faible pour assouvir ton orgueil et tuer une personne précieuse pour ce monde.
    Dôman – … et tu va connaître le même sort si tu ne disparaît pas sur le champs…
    Sage – Ce n’est pas à moi de régler cette histoire.

    Il fait un pas sur le côté et c’est alors qu’un autre homme franchis les lourdes portes de l’enceinte de la demeure pour pénétrer dans le jardin. Le nouveau venu semble fatigué et il porte en bout de bras un long katana encore dans son étui.

    Dôman – Impossible, je t’ai tué ! Commença-t-il a paniqué en reculant d’un pas.
    Sage – De ma chine, j’ai sentis l’âme d’un grand sage disparaître et j’ai fait le chemin jusqu’au Japon pour le faire revenir parmi nous.
    Seimei – J’effacerais les crimes que tu as commis…
    Dôman – Disparaît Seimei !

    Les lames sont dégainés mais le poignard de Dôman n’atteint pas Seimei, seulement la poitrine de Wakana, la touchant en pleins coeur alors que Seimei profite de cette diversion pour décapiter son opposant, rattrapant sa femme de son bras libre.
    Ce fichant du sort de son ennemi, il lâche son arme pour garder sa femme contre lui, la déposant à terre. Elle ouvre les yeux une dernière fois, un regard pleins d’amour qu’elle lui adresse.

    Wakana – Pardon mon amour… puisses-tu me pardonner un jour ?

    Seimei n’eut pas le temps de lui répondre que la vie la quitta… il serra les lèvres mais aucune larmes ne coula sur ses joues.

    Sage – Elle devait être prise par un sort de Dôman… Je suis désolé Seimei.
    Seimei – …cela ne sera pas conter dans l’histoire. Wakana a toujours été une femme formidable.
    Sage – Je prierais pour son âme.

    Ils restèrent une minute en silence avant que Seimei ne la soulève pour l’emmener à l’intérieur avant de vite ressortir dans la cours où le sage l’attendait toujours.

    Sage – Je ressens une présence avec nous…
    Seimei – Il s’agit de mon apprenti. Le sage ne répondit rien, haussant poliment un sourcil curieux en guise de demande. Un apprenti à qui j’ai fait une frayeur et qui semble pris au piège par Otakemaru.
    Sage – Je n’ai jamais entendu parlé de ce démon… très peu arrive à manipuler la perception.
    Seimei – Il s’agit plus de réalité que de perception. A l’heure actuel je n’ai pas d’apprenti et le mot « rêve » à été évoqué toutefois…
    Sage * avec un sourire * – Entre le rêve et la réalité, il n’y a qu’un pas. Sait on depuis où ce sort ce passe ?
    Seimei – Nous t’écoutons mon ami… annonça-t-il respectueusement à son apprenti.

    Le Sage tout comme Seimei était tourné vers la présence qu’ils sentaient, oubliant tout de la scène sinistre qui s’était passé quelques instants plus tôt comme si cela n’avait pas la moindre importance. Pourtant, du sang maculé la tenue blanche de Seimei comme un rappel funèbre.


    HRP:
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Mon calme est revenu avec les paroles de Kôchin.
    Je mentirais en prétendant que je ne ressens aucune anxiété par rapport à la situation. Mais c’est toujours mieux que la panique qui mettait mes émotions avant ma réflexion. Je dois garder la tête froide malgré ma peur panique de perdre mon maître. Cela ne servira à rien d’être à mon tour prisonnier de ce démon que j’entends encore rire avant de plonger à nouveau dans les souvenirs. Je me dis que si je l’ai rencontré après cela, c’est qu’il s’est passé quelque chose entre-temps. Vais-je pouvoir savoir quoi dans un prochain souvenir ? Ou devrais-je poser la question à mon maître une fois que tout cela sera terminé ? Dans tous les cas, après ça, j’aimerais discuter plus souvent avec mon maître. Du passé, du futur ou même de l’Onmyodô. J’aimerais lui montrer que je suis à ses côtés et que je ne compte pas l’abandonner, entre autres.

    Un nouveau souvenir commence.
    Rien qu’avec le paysage, je peux le deviner. Je ne sais pas à qui elle appartient exactement, mais il est évident que je me trouve dans la cour d’une résidence japonaise comme on en trouvait il y a mille ans. Ce genre de demeure me manque terriblement. Mais je dois me concentrer : pourquoi suis-je face à Dôman et… qui est cet homme qui l’observe ? Son énergie me fait penser à mon meilleur ami mais… Non. Ce n’est pas possible ! Je veux bien que le corps n’est pas le même lors d’une réincarnation, mais s’il s’agit bien de Arakan, c’est le jour et la nuit entre le passé et le présent ! Le style est différent, mais c’est parfaitement normal. Par contre, qu’on m’explique comment un homme d'un peu plus d’un mètre soixante-cinq est devenu un géant de deux mètres ! J’avais dit que je me concentrerais mais, actuellement, il m’est compliqué de détacher mon regard de cet homme familier, habillé d’habits chinois -et non japonais-, qui tient tête à un meurtrier. Un meurtrier qui ne sait apparemment que menacer les autres sans garder son calme. Et dire que l’empereur voulait le choisir, lui, pour devenir l’Onmyoji du palais. Certes, mon maître est maintenant un plaisantin qui a pour vocation de faire perdre le calme de toutes les personnes qu’il croise. Mais, malgré ça, il reste bien plus digne que ce Dôman.

    J’ai du mal à suivre.
    La conversation des deux hommes ne m’intéresse pas vraiment, mon attention plutôt portée vers l’endroit où pourrait se cacher mon maître. Si je me trouve à cet endroit, à ce moment, si j’en crois ce que m’a dit Kôchin, c’est parce qu’il s’agit d’un souvenir de mon maître. Celui-ci est donc présent quelque part à n’en point douter. Il faut juste que je trouve l’endroit où… Ma réponse n’arrive que lorsque je remarque le pas sur le côté de mon présumé meilleur ami. C’est une question que je devrais poser, ça aussi, tiens. En attendant, je découvre mon maître, visiblement fatigué derrière ce que je pense être une certaine détermination. Celle d’en finir avec cet homme qui est décidé à détruire sa vie. Et cette fois il est armé, fort heureusement.

    Je suis sans voix.
    La scène qui se déroule sous mes yeux est surréaliste et je ne sais pas comment j’aurais pu mettre mon grain de sel. Pour peu que ma tangibilité soit aussi foireuse que précédemment, j’ai préféré ne pas bouger. Pourtant, je me sens fautif de ne pas avoir essayé alors que la femme de mon maître a donné sa vie pour sauver celle de son amour. Je suis triste que mon maître ait à vivre une telle torture. Je n’ai pas les mots pour le consoler combien même je l’ai ressenti des centaines de fois. Comment pourrais-je alléger son chagrin alors que le mien n’a fait que s’aggraver au fil des années ?

    Je laisse les deux hommes rendre hommage.
    Ma présence est proche d’eux, mais je doute pouvoir faire autre chose que respecter leur silence. Je m’en veux un peu d’avoir blâmé cette femme si, vraiment, elle était sous l’emprise d’un sortilège. Je veux croire que ses dernières paroles et son acte de protection étaient sincères. Cela n’allègera pas la souffrance de mon maître, mais au moins sa mémoire ne sera pas honorée à tort. … Je me sens horrible de penser de cette manière alors que mon maître retient sans doute ses larmes. Puis, au bout d’un moment, il va poser le corps dans la maison avant de revenir auprès du présumé Arakan qui lui fait alors savoir qu’il a ressenti ma présence.

    Je m’approche des deux hommes.
    Ils sont justement en train de parler de moi et du message que j’ai laissé à mon maître à propos de la situation. Maintenant que je peux lui parler réellement, je vais pouvoir lui expliquer plus amplement ce qu’il se passe. Je me sens un peu nerveux car ils pourraient très bien me prendre pour un fou, mais je ne me fais pas prier dès que j’ai leur attention :

    - Shisho, je…

    Je prends une inspiration pour essayer de reprendre mon calme. L’heure n’est pas aux larmes. Je dois rester calme.

    Doucement, je m'approche de mon maître.
    Mes gestes sont un peu tremblants. Je crains que ma tangibilité soit de nouveau partie. Pourtant, je parviens à mettre ma main sur son bras. Une main fébrile qui se veut apaisante comme je l'ai fait un peu plus tôt avec Murasame.

    - Je suis désolé pour ce qu'il vient de se passer.

    Je me sens un peu mieux maintenant que j'ai dit ces mots. Le reste se montre plus simple à sortir alors que je reste proche de mon père de cœur :

    - Tu as raison, je suis ton apprenti, ou je le serais plus tard si on voit les choses de ton point de vue. Otakemaru t’a piégé dans tes souvenirs que je visite dans l’espoir que tu te réveilles.

    Ces paroles ne répondent pas tout à fait à leur question, alors je m'efforce de continuer :

    - Il se trouve sur une île nommée Amaya. Tout ce que je sais de son emplacement est qu’elle est dans les eaux du Japon.

    J’hésite à lui dire de quelle année je viens. C’est si lointain par rapport à l’époque à laquelle nous discutons actuellement que cela pourrait lui paraître bien trop étrange pour que ce soit vrai. De plus, ce serait lui révéler mon immortalité, sa réincarnation et tout cela alors qu’il me manque beaucoup de détails entre les deux. Je ne suis même pas sûr de savoir la manière dont nous nous sommes rencontrés. Comment pourrais-je prendre le risque ? Déjà que je suis incapable de lui dire où se trouve l’île… Je me sens actuellement pitoyable et indigne de toute confiance. Perdu dans cette situation plus qu’exceptionnelle. La première que je rencontre. J’espère de toutes mes forces que mon maître va comprendre la situation et, surtout, donner le crédit qu’il faut à ma parole.
    むかしむかし
    Mercredi 7 juillet 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

    Voici mes points : : 60

    Il attends une réponse à son invitation et quand il entends le timbre de voix de son apprenti, il tressaille imperceptiblement. Encore une fois, il se demande quel genre de maître il est, il sera, pour créer ce sentiment qu’il entends percer dans cette voix « enfantine ». D’ailleurs, quel âge a-t-il au moment où il doit subir cette épreuve ? Comment lui-même a-t-il pu se faire avoir au point de créer une telle situation ?
    Il ne montre rien de ce trouble qui l’agite mais ferme les yeux quand il sent une main sur son bras puis les mots prononcés et murmure un « merci » reconnaissant avant d’ouvrir les yeux une nouvelle fois. De son côté, le sage semble comprendre les paroles qu’il n’entends pas et ne fait aucun commentaire, respectant ce bref moment entre le maître et l’élève.

    –  Tu as raison, je suis ton apprenti, ou je le serais plus tard si on voit les choses de ton point de vue. Otakemaru t’a piégé dans tes souvenirs que je visite dans l’espoir que tu te réveilles.

    Dans ses souvenirs ? Il fronce les sourcils à cela car quelque chose ne va pas. Si ce son des souvenirs ; alors il jouerait son propre rôle à l’intérieur ? Mais alors, il devrait le reconnaître et le voir maintenant qu’il est au fait de cela hors, ce n’est pas ce qu’il se passe.
    Ses bras se croises sur sa poitrine alors qu’il tient son menton d’une mains. De son côté, le sage n’entends pas les paroles mais respecte le silence, il sait pertinemment que quand ce sera le moment de ce prononcer, on lui expliquera ce qu’il se passe. Il n’y a donc pas de raison de bousculer la situation.

    Il se trouve sur une île nommée Amaya. Tout ce que je sais de son emplacement est qu’elle est dans les eaux du Japon.
    As-tu entendu parlé de l’île Amaya ? Elle se situerait au large du Japon dans une zone inconnu. Otakemaru serait là-bas.
    Je crains que non… Cette île est-elle la réalité ? Cela risque de prendre un peu de temps pour la trouver et je doute que ton apprentis puisse rester avec nous jusque là s’il est d’une autre époque. C’est déjà un miracle qu’il nous ai atteint…
    C’est pour cela qu’il reviendra plus tard nous rejoindre, finit par dire Seimei, cherchant quelque chose dans son vêtement.
    Tu veux le faire se battre avec nous ?
    Je pense que rien n’arrive par hasard et que s’il est présent actuellement, c’est qu’il doit finir ce qu’il a commencé.

    Le sage hoche la tête, approuvant le résonnement et gardant au fond de lui les questions que lui pose la situation. Il ne peut ni le voir ni l’entendre et mener la conversation dans cette situation n’est pas pratique d’autant qu’il ne veut pas demander de répéter à son ami qui, malgré l’allure qu’il rends, doit avoir bien autre chose en tête.
    Il se saisit enfin de son éventail, celui qu’il portait toujours sur lui. Il était commun que des gens à la cour ait des éventails pour faire une choses ou une autre, notamment dans l’Onmyôdô mais celui-ci avait une place particulière dans son coeur. Il lui avait été donné par son maître – a qui il avait appartenu – peu avant sa mort, avec le recueil et s’il se fichait bien de l’ouvrage ( bien qu’il ai promis sur sa vie de le protéger ) cet éventail – magnifiquement orné – était un objet qui lui était cher en plus d’avoir emmagasiné beaucoup d’énergie au fil du temps. Réfléchissant en le faisant tourner entre ses doigts, il finit par le tendre dans la direction où il pensait se trouver son apprenti. L’idée de lui demander son prénom l’effleura sans franchir pourtant ses lèvres. Il n’aurait pas besoin de ça pour le retrouver et le connaître pourrait l’induire en erreur alors que son âme ne le trahirait pas.

    Prends-le avec toi et quitte ce « souvenir ».

    La mention de souvenir fit froncer les sourcils du sage qui ne releva pas, la compréhension se faisant bien vite dans son esprit. Mieux valait peut-être que cet « enfant » pense qu’il soit effectivement dans un souvenir pour ne pas se mettre d’avantage de pression que celle de devoir aider son maître contre un effroyable démon.

    Reviens après et part cet objet, je te guiderais au bon moment, celui où nous serons en train de combattre ce démon alors prépares-toi. Je ne sais pas exactement ce qui sera en train de ce passer quand tu arrivera mais cela sera dangereux alors reste sur tes gardes.

    Quand l’éventail disparut de ses mains, il échangea un long regard avec le sage. Ils ne se connaissaient que depuis peu, depuis qu’il lui avait rendu la vie mais ils semblaient se comprendre sans avoir besoin d’échanger le moindre mot. Peut-être parce qu’ils pensaient de la même manière dans le fond.


    *** *** ***


    Si on meurt je le tue ! S’exclama Murasame en heurtant violemment le mur suite à une attaque qui manqua sa tête de peu.
    Si tu ne peux pas avoir confiance en Seimei, tu peux en avoir à son apprenti non ? Si tu meurs, cela ne sera que de ta faute, répliqua-t-elle sèchement en évitant elle aussi une attaque.

    Elle jeta un regards anxieux envers les endormi. Elle ne voulait pas mettre la pression à Tetsuya mais s’il ne se dépêchait pas à réveiller Seimei, ils allaient vraiment mourir… Okatemaru jouait avec eux pour le moment mais s’il passait au choses sérieuses, ils ne tiendraient pas longtemps. Surtout alors qu’ils avaient déjà du mal à éviter ses attaques dans un espaces aussi restreint.

    *** *** ***


    Hokudo et Seimei échangèrent un regard alors que le démon sortait de sa grotte, le laissant apparaître devant eux, aussi grand qu’une montagne.

    Et donc, nous sommes sensé vaincre cela ?
    Il semblerait.
    Quand arrive ton apprenti ?
    Assez vite, je l’espère.

    Un sourire fut échangé suivit d’un élan de supériorité du démon qu’ils n’écoutèrent à moitié, trop occupé déjà à trouver une solution pour passer autour du démon afin de poser les sceau qui l’entraverait. Ça ne durerait certainement pas longtemps mais cela pourrait toujours ouvrir une brèche.

    Un peu d’aide Seimei ?

    Il hocha la tête avant d’appeler ses shikigami… mais seul Guren et Sôren répondirent à l’appel, lui faisant comprendre l’ampleur de la situation qu’il avait apparemment légèrement sous-estimé. Ce n’était pas « son » Guren et « son » Sôren…

    Seimei…
    Plus tard. Sôren, tu guidera mon apprenti avec cette épée.
    Attends, tu… !
    Plus tard Sôren.

    Il fourra l’épée chinois bardé de sceaux à Sôren, repartant dans l’autre sens en donnant ses instructions à Guren et Hokudo. Ils faudrait qu’ils agissent vite dès qu’il apparaîtra avec eux… il eut à peine le temps de finir de penser cela qu’une puissante attaque fendit l’air, le projetant lui et Hokudo dans une paroi de la montagne alors que Guren créait un mur de feu pour tenir temporairement Okatemaru à distance.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

    Mon humeur ? C'est : : un secret !!

    Voici mes points : : 161


    Mon soulagement se fait sentir.
    Mes paroles auraient pu être mises en doute. Surtout dans une situation telle que celle-ci. Pourtant, il n’en est absolument rien. A la place de cela, mon maître et Arakan me donnent toute leur confiance. Je dois avouer que j’ai eu des difficultés à ne pas laisser le doute s’immiscer dans mon cœur en les voyant réfléchir à mes paroles. D’abord silencieusement, puis en cherchant à connaître plus précisément l’emplacement de l’île. D’autant plus que je ne peux pas donner tort à Arakan quand celui-ci prétend que je ne pourrais pas les aider. J’ai l’impression que mes apparitions se font au hasard ou suivent les douloureux souvenirs de mon maître, comme s’il était destiné à les vivre en boucle. L’idée ne me plaît guère. Non ! Tout ira bien ! Il faut que j’y crois !

    Je profite du silence.
    Mon maître est en train de chercher quelque chose dans ses vêtements et Arakan me donne l’impression d’accepter les paroles qui viennent d’être prononcées. Je ne sais pas quel est mon rôle exact dans toute cette histoire, mais je compte effectivement aider mon maître jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix pour moi. C’est la promesse que je tiendrais coûte que coûte. En attendant, je tiens à répondre à une question qui a été posée un tout petit peu plus tôt :

    - Nous sommes nombreux à vivre sur l’île à notre époque. Il ne s’agit donc pas d’une illusion, même si elle est entourée de beaucoup de mystères.

    Mes paroles sont à peine suivies du silence qu’un objet m’est tendu par mon maître. Je le reconnais immédiatement : il s’agit de l’éventail dont mon maître ne s’est jamais séparé depuis que je le connais. Il l’avait même dans les précédents souvenirs, ce qui me conforte dans l’idée que j’avais déjà. Il lui est très précieux. Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée que je le prenne. C’est bien trop précieux…

    J’écoute les instructions qui me sont données.
    Mon maître est formel. Je me dois de prendre son trésor et quitter le souvenir actuel pour revenir, guidé par l’éventail. Je crains encore de ce qu’il va se passer. Pourtant, je n’attends pas plus longtemps avant de m’en emparer avec prudence, comme si je pouvais le briser au moindre geste brusque. Maintenant, il faut que je me prépare au combat. Cela ne sera certainement pas ma première bataille. Je sais ce que c’est, bien que je n’ai pas franchement eu l’occasion de m’occuper de démons comme Otakemaru, ce qui m’angoisse un peu.

    J’ouvre les yeux.
    Mon regard se trouve sur une paroie rocheuse que je remets très rapidement. Ce qui me parvient également dont les bruits d’une bataille qui fait rage. Suis-je dans le rêve ou la réalité ? Ce sont les voix de Kôchin et Murasame qui me donnent la réponse dont j’ai besoin, bien que je ne comprenne rien à leur “conversation”. Sans chercher plus que cela, je referme les yeux pour rejoindre les deux hommes qui, normalement, devraient être en train de combattre le démon.

    J’ouvre les yeux sur la bataille.
    Celle-ci a commencé depuis très peu de temps. Et en quelques secondes, je me retrouve avec une épée entre les mains. Elle est spéciale, je peux directement le ressentir. Je tente alors de rejoindre le combat, ce que je peux faire puisque Sôren me retient fermement. Il n’y a aucunement besoin que je le regarde pour que je comprenne ce qu’il peut ressentir à mon égard. A chaque fois que je le croisais, il me jetait des éclairs qui auraient pu me tuer s’ils avaient pu m’atteindre. Et son intonation froide alors qu’il m’explique que je dois rester sur mes gardes pour être capable de porter le coup fatal me conforte dans cette idée déplaisante. Heureusement, rien de tout ceci n’entame ma détermination qui est clairement visible dans mon attitude et l’intonation de ma question :

    - Je sais que tu me détestes, mais m’aideras-tu tout de même ?

    Il est clair comme de l’eau de roche que ce sera pas par bonté de cœur, mais parce qu’il en a reçu l’ordre de Seimei il m’aidera comme je l’espère.

    Le temps passe.
    C’est long, j’ai l’impression d’être arrivé trop tôt. Et c’est extrêmement frustrant de les voir se décarcasser sans rien pouvoir faire. Mon attitude est plutôt révélatrice de cette émotion que je ne peux pas encore laisser éclater. Heureusement, le temps est venu pour moi de m’élancer et je ne perds pas de temps. Je n’en ai que trop peu pour donner le coup de grâce. Je me sens fatigué, mais cela ne me décourage pas du tout. Mon énergie semble s’amoindrir à vue d'œil. Pourtant, j’en injecte également dans l’épée sans aucune retenue. Cela a pour effet de créer un changement en moi. C’est étrange, mais aucunement douloureux. C’est plus comme… comme si je venais de prendre un fortifiant bien plus efficace que ceux dont j’ai entendu les mérites. J’ai la très nette impression que je pourrais pulvériser ce démon en un coup. Je n’en perds néanmoins pas ma concentration pour ne pas me manquer. Des efforts qui portent leurs fruits puisque je parviens à occire notre ennemi. L’aide du Shikigami a été très efficace, notamment pour m’aider à monter à sa hauteur. Mine de rien, il est capable de mettre de côté son ressentiment pour faire son travail. Pas que j’en ai eu peur, mais cette pensée me traverse sans filtre.

    J’ai les pieds à nouveau sur le sol.
    Mon regard a immédiatement repéré mon maître vers qui je souhaite me diriger. Malheureusement, très rapidement, mes doigts laissent échapper l’épée derrière moi avant que mes jambes ne me lâchent. Je suis… éreinté. Plus qu’à l’accoutumée, j’ai l’irrésistible envie de dormir. J’ai juste le temps de sentir les bras protecteurs m’entourer et entendre sa voix paternelle me parler avant de sombrer dans le sommeil.

    *** *** ***

    Je connais cette demeure…
    Et cette personne devant également. Il a vieilli par rapport au moment du combat contre Okatemaru, donc je suppose que beaucoup de temps a passé. Plus qu’auparavant. Mais que fait-il là ? Pourquoi suis-je là ? Je me pose beaucoup de questions. Mais plus que chercher des réponses, je tente d’initier un contact entre lui et moi alors qu’il vérifie l’adresse.

    J’échoue.
    Il ne ressent pas mon énergie et je ne suis pas parvenu à le toucher comme je le pouvais juste avant. Pourquoi ? Qu’est-ce qui… ? Je commence alors à comprendre ce qu’il vient de se passer. Ce n’est qu’une hypothèse à laquelle je n’ose vraiment croire, mais c’est la seule viable qui me vient à l’esprit sur le moment. Je le suis donc alors qu’il entre dans la maison de ma famille. Il ne faut que peu de temps avant que je ne face à un mini moi timide et visiblement effrayé qui se cache derrière ma mère. Il regarde mon maître avec une grande crainte alors que celui-ci marmonne des paroles qui me conforte dans cette hypothèse farfelue. Il m’a cherché. Il a essayé de me retrouver durant toutes ces années alors qu’il n’était pas censé me connaître. En réalité, j’ai changé le passé. Je n’arrive pas à y croire mais c’est ce qu’il s’est passé.

    J’observe ma première rencontre avec mon maître.
    Mes souvenirs de cette époque sont bien trop flous tant j’étais jeune. Je ne me rappelle même pas avoir eu aussi peur dans ma vie. Pourtant, c’est bien moi cet enfant craintif qui s’ouvre petit à petit à mon maître. Celui-ci, quand il est certain que c’est le bon moment, appose un sceau sur moi. Un sceau destiné à restreindre mon énergie. Est-ce pour cela que j’ai ressenti une sorte de boost de mon énergie plus tôt ? Le sceau s’est-il brisé ? Il me semble qu’il y a autre chose…

    Une chose est certaine : depuis tout ce temps, je suis bien plus proche de mon maître que je n’ai pu le croire jusqu’ici.

    *** *** ***

    Lentement, j’ouvre les yeux.
    Je me trouve sur le dos de quelqu’un. Il marche puisque le paysage défile. Non loin, je peux voir quelques personnes : Murasame, Guren, Kôchin et Sôren. Tout le monde est sain est sauf… Et mon maître ?! Son énergie est proche de moi. Je me rends compte qu’il est celui qui me porte. Je forme alors une étreinte autour de son cou et enfouie mon visage dans son épaule alors que des larmes de soulagement m’échappent, me faisant sangloter doucement.
    むかしむかし
    Mercredi 7 juillet 2021
    Médecin et psychologue du collège
    Leslie K. Solhanne
    Leslie K. Solhanne
    Médecin et psychologue du collège
    Bonjour, mon nom de naissance est Leslie K. Solhanne et j'ai écrit : 29 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 15/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Médecin

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    Il avait quitté Soren depuis peu de temps quand il sentit la présence de son apprenti. Un sourire franchis des lèvres à se sentiment familier qui l’envahissait et qu’il communiqua à Hokudo non loin de lui. Le Sage l’avait senti lui aussi malheureusement, se ne fut pas le seul… C’est en déviant l’attaque du démon en direction de Soren – et donc de l’apprenti – que les deux Onmyoji furent projeter dans la paroi rocheuse, vite séparé du démon par la barrière de Guren.
    Les actions s’enchaînèrent rapidement sans leur laisser le temps de souffler et ils savaient que le temps leur été compté. Combien de temps cet apprenti venu d’une autre époque pourrait rester parmi eux ? Tous ceux présent sentait qu’il était déjà à bout de force et pourtant, ils avaient besoin qu’il tienne.

    La brèche fut trouvé et Otakemaru immobilisé et Seimei fut fier de voir que Soren aidait son apprenti du mieux qu’il pouvait malgré le fait qu’il avait voulu discuter. D’ailleurs, bien qu’il ignorait ce qu’il avait voulu lui dire, il avait le sentiment que ce n’était pas en faveur du jeune homme qui été venu jusqu’à eux pour les aider. Pourtant, il ne voulait pas le savoir, cela appartenait à un autre temps et ils avaient déjà bien assez mouvementé celui-ci.
    Une expression de stupeur franchis ses lèvres et il n’eut pas besoin de voir Hokudo pour savoir qu’il faisait de même de son côté. L’apprenti avait réussit à tuer Otakemaru d’un geste mais ce n’était pas ce qui les avaient surprit… c’était de sentir un sceau se rompre et quelque chose de plus puissant encore renforcer ce qui avait été libéré.

    Ce garçon ne pouvait être laissé seul.
    Seimei s’en faisait la promesse et silencieusement, Hokudo approuvait cela. Tout deux savait que la puissance était synonyme de tristesse la plupart du temps et s’ils pouvaient en protéger un plus jeune alors, ils le feraient.

    Le démon tomba dans un énorme fracas alors que Soren déposait l’apprenti près d’eux… apprenti totalement visible à présent pour Seimei qui put donc le rattraper de justesse avant qu’il ne s’écroule sur le sol. Il était vraiment jeune… un enfant… Que diable avait-eu en tête son futur lui pour le mettre dans cette situation ?
    Il soupira. Dans le fond, il se connaissait trop bien pour que cela le surprenne totalement. Quelque soit les raisons qui l’avait poussé à le conduire ici, elles devaient forcément être bonne. DU moins, il l’espérait fortement.

    Merci d’être venu me chercher, murmura-t-il de façon à ce que seul son apprenti puisse l’entendre. Tu as bien travailler.

    Il eut à peine le temps de terminer sa phrase que le garçon disparut, de même que Guren et Soren. Il leva un instant les yeux vers le ciel avant de se tourner vers Hokudo.
    Un long travail les attendaient.


    *** *** ***


    Comme l’on dit souvent, c’est quand nous arrêtons de chercher que nous finissons par tomber sur l’objet de notre désir.
    Pas qu’il avait cesser de chercher mais il n’avait pas visiter ce quartier dans cet optique là de premier abord. Il avait été appeler pour donner les derniers hommages à un mourant et c’est en sortant de la maison de ce dernier qu’un homme s’était précipité vers lui dans la ruelle, le remerciant de s’être déplacé aussi vite. Ce fut sans montrer sa surprise que Seimei lui répondit que cela été tout à fait naturel qu’il se déplace avec rapidité pour ce genre d’affaire ce qui semblant contenter l’homme qui le conduisit vers sa propre demeure. En réalité, c’est une étrange impression qui lui avait fait donné cette réponse parmi tant d’autres qu’il aurait pu avoir. Il avait le sentiment d’être au bon endroit, au bon moment et c’est en arrivant devant la porte d’entrée qu’il compris, ressentant le débordement d’énergie qui provenait de l’intérieur de la maison.

    Un sourire soulagé et affectueux naquit sur ses lèvres alors qu’un murmure les franchis ; inaudible pour celui qui venait de rentrer chez lui.

    Je t’ai retrouvé…

    Le sourire fit place au sérieux alors qu’il entrait à la suite, se laissant diriger vers la maîtresse de maison qu’il salua dans une courbette respectueuse, son regard très vite happé par l’enfant qui se cachait derrière elle.

    Voici mon fils, Tetsuya. Tetsuya,mon garçon, viens par ici, Abe-sama est là pour toi, pour faire disparaître les monstres.

    Sans rien dire à cela, Seimei s’accroupit pour être au même niveau que l’enfant, tendant la main vers lui sans pour autant le brusquer, le laissant s’habituer à sa présence et faire le premier pas. En même temps, il ne pouvait pas empêcher son regard bienveillant et emplis de tendresse de couvrir cet enfant qui était venu le chercher par le passé… dans son futur à lui.
    Il l’avait trouver et il le protégerait, il en ferait le serment.

    *** *** ***


    A peine les yeux ouvert je me redressais avec brusquerie, très vite rejoint par Kôchin qui empêcha ma tête de heurter le sol à ce mouvement soudain.

    Doucement…
    Tetsuya ?
    Il a dépensé beaucoup d’énergie.
    La faute à qui ?

    Le Daitengu fut rapidement recadré par Sôren qui ne laissa pas passé la question, Kôchin trop occupé à surveiller mon état pour répondre sûrement mais moi, je me contentais d’observer mon apprenti endormi d’un air soucieux, Tenitsu déjà à ses côtés. Celle-ci me rassura d’un sourire et je me relevais en grimaçant, courbaturé par le manque d’action et donc aidé dans le mouvement par Kôchin.

    Combien de temps ?
    Quatre jours.

    Je hochais la tête avant de m’accroupir à côté de mon cher apprenti, faisant un mouvement pour le mettre sur mon dos. Guren s’approcha pour le faire à ma place mais je l’ignorais, ce qui le forçât à me le laisser malgré qui m’aida dans mon entreprise.
    J’avais besoin d’être sûr de l’avoir à mes côtés, qu’il aille bien malgré tout, malgré ma confiance en Tenitsu pour cela.

    C’est dans un silence relatif que nous nous dirigeâmes vers la sortie, Sôren et Kôchin en fonds qui semblait très occupé à recadrer ensemble un Daitengu passablement agacé et surtout bruyant.
    On passait la sortie quand je sentis des tressautement dans mon dos et une étreinte se resserrer autour de mon cou. Un sourire fatigué mais satisfait de constater qu’il « allait bien » étira mes traits alors que je m’arrêtais, observant le ciel un moment.

    Je suis fier de toi fils, reposes-toi maintenant. Je veille sur ton sommeil, murmurais-je pour que lui seul l’entende.

    A voix plus audible, j’appelais Tai’in pour qu’elle nous ramène près des dortoirs avant d’aller directement à mon appartement, ignorant le fait que les autres étaient restés derrière et peu concernait par le sors de ce Murasame. Ce fut avec soulagement que je poussais la porte de mon appartement, déposant avec douceur mon apprenti sur le canapé dont la respiration s’était détendu lors du trajet, montrant qu’il avait pris à cœur mon conseil.

    Bon garçon… murmurais-je clairement amusé.

    Un plaid posé délicatement sur Tetsuya, je composais une salade complète que je mangeais en vitesse, en réservant une grande part à mon enfant que je lui laissais sur la table, l’observant quelques minutes pour être sûr qu’il dormait bien. Un fois satisfait de mon examen, j’allais directement me coucher à mon tour avec une grimace.
    Tant pis pour les draps, mais la douche attendrait plus tard.
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

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    J’ai eu si peur…
    Comme un enfant de douze ans, je suis émotif et très facilement apeuré. Ce n’est pas très plaisant de le remarquer. Je me sens pitoyable, misérable… je ne mérite pas du tout d’être l’héritier de mon maître qui est resté fier malgré la mort de sa femme ou dans toutes les difficultés auxquelles j’ai assistées. Et moi, parce que j’ai eu peur et que, maintenant, je suis extrêmement soulagé de le voir assez en forme de marcher en me portant sur son large dos, je pleure comme une madeleine. Sôren a peut-être raison, finalement, de ne pas m’accepter. Vu la faiblesse de mon esprit, ce ne serait pas étonnant. Puis, comme cela me l’est très souvent rappelé, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre ou à me rappeler. Je ne suis pas digne…

    J’écoute à travers mes pleurs.
    Mon maître a cessé de marcher et je dois avouer que ses paroles me touchent plus que jamais. Je m’efforce de ne pas faire de bruit pour l’entendre correctement car son intonation est assez faible. C’est difficile mais, au moins, je comprends le message qu’il m’a dit. Ce sont des paroles douces et encourageantes. Des paroles qui me font comprendre que l’amour que je lui porte m’est rendu. Lui aussi me considère comme étant comme faisant partie de sa famille. Comment pourrais-je ne pas être aussi attaché à mon maître dans ces conditions ? Comment pourrais-je envisager de pouvoir accepter son départ définitif ? Ce n’est pas possible. Jamais je ne pourrais accepter son départ loin de moi. Jamais…

    Mes larmes se tarissent.
    Progressivement, pendant que Tai’in nous ramène aux dortoirs. Et avec le calme qui m'envahit, vient également le sommeil qui m’amène à fermer les yeux avant la fin du voyage. Je suis si fatigué…

    J’ouvre les yeux.
    C’est la faim qui m’a réveillé. Sans cela, je serais sans doute resté dans le sommeil profond qui me manque parfois cruellement. En regardant autour de moi, je me rends compte que le décor est différent de celui dont je me rappelle. Il fait noir dans la pièce dans laquelle je me trouve. Je connais cette pièce, d’ailleurs. Non ? En bougeant, je me rends compte que je suis couvert d’un plaid chaud. Il fait un peu frais quand il ne me couvre pas. Je le place donc sur mes épaules en regardant plus attentivement autour de moi. Ce n’est que petit à petit que je commence à reconnaître l’appartement de mon maître grâce aux détails que je peux noter à mon rythme. Plus loin, je peux entendre le son d’un piano. Il est agréable et m’apaise. Tout comme la présence de Guren à mes côtés. J’aime le savoir à mes côtés puisque, sans lui, c’est comme s’il manquait quelque chose à mon univers.

    Je remarque une assiette.
    Elle est sur la table, juste à côté de moi. Pourtant, c’est la dernière chose que j’arrive à percevoir. Bien que la pièce soit dans la pénombre, je ne me lève pas afin d’allumer la lumière. Au lieu de ça, je m’empare de l’assiette avec le couvert qui ont été mis à ma disposition et me mets à manger avec grand appétit. Il ne me faut que très peu de temps pour me remplir l’estomac. Il faut avouer que je n’ai pas pris le temps d’apprécier cette salade pourtant très bonne. Mais j’ai encore une envie folle de dormir et, possiblement, parler avec une personne extérieure à ce qu’il s’est passé.

    Je lave ma vaisselle.
    Comme je squatte les lieux, même avec l’accord du maître du lieu, il me semble normal que je nettoie ce que j’ai utilisé. Pendant que je le fais, je demande :

    - Comment vas-tu Guren ? Otakemaru ne t’a pas fait de mal ?

    Même si je me rappelle l’avoir vu avec les autres Shikigami et Murasame, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Vu la souffrance que j’ai vue dans le passé de mon maître, je ne peux pas rester sans me préoccuper de son état. Je suis même prêt à en discuter avec lui, le consoler, s’il en ressent le besoin. Il est aussi un être fait d’émotions et il serait cruel de prétendre qu’il est sans cœur. Pourtant, il ne s’épanche pas sur la question. Je lui souris donc et lui caresse la tête avant de quitter la cuisine.

    Je toque à la chambre de Faust-san.
    Une réponse se fait entendre sans que le piano ne cesse sa musique. J’entre donc en saluant le propriétaire de la pièce. Je referme ensuite derrière moi avant de m’installer au plus proche de lui.

    - Comment allez-vous, Faust-san ?

    Je ne pense pas l’avoir vu avant d’être allé trouver mon maître dans la montagne.
    むかしむかし
    Dimanche 11 juillet 2021
    Bibliothécaire
    Yuna L. Faust
    Yuna L. Faust
    Bibliothécaire
    Bonjour, mon nom de naissance est Yuna L. Faust et j'ai écrit : 39 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 20/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : l'appartement n°5 et je suis : Bibliothécaire

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    A veiller sur son sommeil, il s’était endormi sous sa forme de renard, en boule sur les jambes de son protégé. Quand il se met à bouger, il garda le silence avant de sauter à terre, s’étirant de tout son long en baillant avant de l’observer prendre l’assiette. Ce n’est que quand il se fut assuré qu’il commençait à manger qu’il se dirigea vers la chambre de Seimei silencieusement, vérifiant que celui-ci était toujours en train de dormir engloutie par les couvertures.
    Après quelques mots échangés avec Kôchin, il quitta la chambre pour aller retrouver Tetsuya dans la cuisine, levant les yeux aux ciels en le voyant faire la vaisselle. Sérieusement…

    Comment vas-tu Guren ? Otakemaru ne t’a pas fait de mal ?

    Il secoue la tête avant de froncer les sourcils, observant l’apprenti de Seimei.

    Je vais bien, tu devrais plutôt te soucier de toi. Tu as dépensé beaucoup d’énergie alors évite de trop t’agiter pendant un moment.

    Il ne lui dirait pas mais, ce nouveau truc qu’il sentait sur lui l’inquiétait aussi mais pour cela, il fallait qu’il en parle à Seimei avant. Inutile d’inquiéter l’enfant pour rien. Enfin ça, sans compter les changements… mais chaque chose en son temps.
    Il lui lança un regard blasé – habituel – quand il caressa la tête et l’observa pensivement rejoindre la chambre de Yuna tandis que lui revenait dans celle de Seimei. Il espérait que l’ancien blond puisse réconforter l’héritier et n’allait pas le faire déprimer un peu plus. Peut-être aurait-il dû rester ? Pourtant, il fallait mieux que Tetsuya échange avec des humains qu’avec seulement des Shikigami.

    S’il y avait plus réfléchit, il aurait réaliser que de laisser un Tetsuya physiquement changé avec un Yuna qui ne comprendrait pas n’était pas la meilleure idée de la journée.

    *** *** ***


    Quatre jours que Leslie et Baishô avaient disparut sans prévenir. Quatre jours et le directeur n’avait rien voulu me dire si ce n’était de me consigner dans l’appartement pour ne pas que je tente de les chercher par moi-même, me signalant que je créer plus d’ennuis qu’autre chose.
    Il m’avait reconduit lui-même ici et quand j’avais tenté de quitter les lieux, la porte – et les fenêtres – avaient refusé de s’ouvrir. C’est en me forçant au calme que je m’étais mis au piano et ne l’avais pas quitter de ces derniers jours, si ce n’était pour aller me chercher du thé de temps en temps, ne mangeant ni ne dormant. Je ne pouvais que me douter qu’il s’agissait de quelque chose de « leur monde » mais… si je n’étais pas légitime pour demander des nouvelles de Baishô, pourquoi n’en avais-je pas de Leslie ? Et si j’en avais de l’un, j’en aurais forcément de l’autre n’est-ce pas ?

    J’avais fini par entendre du bruit mais quand j’avais voulu quitter la chambre, une personne était apparu devant moi, une certaine Tai’in accompagné d’un jeune garçon de la même taille qu’elle, Takao qu’elle l’avait présenté. Ils m’avaient empêché de sortir, m’indiquant que les deux venait de rentrer sans blessures mais qu’ils devaient se reposer et donc, qu’il me fallait encore attendre pour les voir.
    J’avais soupiré mais obtempéré, sachant pertinemment qu’il m’aurait empêché de sortir si j’avais insisté.

    J’étais de nouveau au piano quand on frappa à la porte et c’est avec un soupir caché que j’autorisai à entrer, me doutant de l’identité de l’auteur des quelques coups.

    Comment allez-vous, Faust-san ?

    J’interromps ma mélodie tout en soupirant, répondant en même temps.

    C’est plutôt moi qui devrait poser la question, c’est vous qui avait disparut. Je fis un demi-tour sur mon banc pour me mettre face à lui avant de cligner des yeux, clairement surpris pour ne pas dire choqué. Baishô ? Vous… avez grandis ? Vous allez bien ?

    Sans compter ses vêtements sales et son air clairement épuisé...
    Je voulais bien que leur monde était étrange mais… cela pouvait changer une personne à ce point ? D’apparence d’enfant de douze ans, il faisait clairement plus adolescent, plus mature. Alors soit je ne l’avais pas bien vu depuis ce derniers mois mais… non, personne ne pouvait changer à ce point aussi vite.
    Il était une fois...
    Dimanche 11 Juillet 2021
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Tetsuya Baishô
    Tetsuya Baishô
    Collégien, Héritier de Abe no Seimei
    Bonjour, mon nom de naissance est Tetsuya Baishô et j'ai écrit : 86 messages depuis que je suis arrivé.e, le : 19/10/2021 à l'académie. J'habite actuellement à : la chambre n°1 des dortoirs et je suis : président du conseil de discipline en plus de prendre des cours de 6ème.

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    Je me laisse tomber.
    Dans mon esprit, je me posais simplement sur le fauteuil de bureau de Faust-san. Malheureusement, les faits sont totalement à l’opposé de ma volonté. J’ai l’espoir de ne rien avoir abîmé, mais je suis bien trop fatigué pour que je puisse me relever. Je ne pensais pas que j’étais si épuisé, même quand Guren m’a dit que j’avais dépensé beaucoup d’énergie. Surtout que je viens de me réveiller et de manger. Sans doute était-ce trompeur de croire que cela puisse être suffisant. Je tente néanmoins d’entamer la discussion avec le bibliothécaire. Maintenant que j’y pense, celui avec qui j’ai le plus discuté ces derniers temps, c’est celui que j’ai nommé Ryôta sur un coup de tête, la double personnalité créée pour protéger Yuna. Je pense qu’il me faudra demander à mon maître plus de précisions sur les tenants et aboutissants de son état. Je ne le comprends pas très bien. De même que je ne sais pas vraiment ce que je ressens vis-à-vis de son état de santé, plus sur le plan physique. Je reste attristé et apeuré qu’il puisse mourir jeune. Pas autant que je le pensais, mais assez pour que j’ai l’impression que ce n’est pas assez. Imaginer son trépas me fait ressentir un vide qui me donne envie de pleurer. Heureusement, il est là, bien présent, jouant du piano.

    Le morceau me plaît.
    Il est aussi doux qu’une berceuse. J’ai l’impression que cet air pourrait être utilisé pour chanter de belles paroles destinées à endormir un enfant, comme ma mère avait l’habitude de faire quand j’étais tout petit. Cela remonte à si loin que ces passages de ma vie me semblent totalement flous. Seule la rencontre avec mon maître est désormais bien plus claire grâce au souvenir que j’ai visité il y a peu. Un souvenir agréable qui me fait réaliser que non seulement je suis allé dans le passé mais, en plus de ça qui est déjà énorme en soi, que mon maître m’estime depuis plus longtemps que je ne l’aurais cru. Depuis que je suis tout petit, depuis que je le connais, je souhaite briller à ses yeux. J’ai toujours espéré être bien plus proche de lui qu’en étant simplement son élève. Aujourd’hui, mon rêve est réel. Il m’a appelé “fils”, si je ne l’ai pas rêvé. Il m’a complimenté. Il m’a remercié. Y repenser fait naître un fin sourire de bonheur sur mes lèvres.

    La musique cesse.
    Mon regard remonte alors sur le propriétaire de la chambre dans laquelle je me trouve. C’est dommage qu’il n’ait pas terminé la mélodie. Mais peut-être me serais-je endormis sans entendre sa réponse à ma question. Une réponse qui me surprend beaucoup. Comment ça, nous avons disparus ? Mes sourcils se froncent alors que je ne comprends pas du tout où il veut en venir. Pour moi, cela ne fait pas si longtemps que je suis parti à la recherche de mon maître et personne ne m’a encore prétendu le contraire. Je ne peux donc que croire mon interlocuteur sur parole. D’ailleurs, à sa manière de parler, je comprends qu’il ne s’agit pas de Ryôta.

    - Je vais bien, juste…

    Faust-san se retourne.
    Il me fait face et son expression me coupe dans mon élan. Ou, plus exactement, je ne parle pas assez fort pour qu’il puisse entendre la fin. Sa surprise est si visible que même un parfait inconnu pourrait comprendre son état. Mais qu’est-ce qui le fait réagir ainsi ? C’est assez étrange. Je me regarde alors comme je le peux et remarque que mes vêtements ne sont pas très propres. C’est un fait, mais est-ce si étonnant ? J’en doute fort et je n’ai pas le temps de m’interroger plus encore sur la question que lui-même m’en pose d’autres. Je regarde à nouveau mon interlocuteur avec, à mon tour, beaucoup de surprise.

    - Je vais bien. Juste très fatigué, ce qui est normal si j’ai utilisé autant d’énergie que Guren me l’a dit. Mais… que voulez-vous dire par “grandis” ?

    Je ne me sens pas spécialement à l’étroit dans mes vêtements et je sais que je suis dans mon uniforme scolaire. Impossible que ceux-ci, qui étaient déjà à ma taille, se soient agrandis avec mon corps. Dans ce cas, peut-être est-ce plutôt dans le sens “mûri” ? Curieux sur la question, j’attends avec une certaine impatience que je me force à contenir une réponse à ma question.
    むかしむかし
    Dimanche 11 juillet 2021
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